Impact de l’IA sur le marché du travail : quels emplois demain ?
Fascinante ou inquiétante, l’IA promet de révolutionner le monde professionnel de demain. Selon le Rapport sur l’avenir du travail publié en 2023 par le Forum économique mondial, 85 % des organisations considèrent l’adoption accélérée des nouvelles technologies d’IA comme l’un des leviers de transformation les plus importants des cinq années à venir. Mais en termes d’emploi, le potentiel immense de l’IA promet un élan de destruction créatrice qu’il va falloir manier avec soin.
Un marché du travail en pleine mutation
Sur le marché du travail, les outils d’IA qui sont introduits actuellement auront un profond impact, conduisant à l’élimination éventuelle de nombreux emplois et à la restructuration de beaucoup d’autres. Ces pertes d’emplois seront partiellement compensées par la création de nouveaux postes, mais nécessiteront dans tous les cas des adaptations rapides dans de nombreuses entreprises. L’effet sera particulièrement marqué chez les travailleurs du « savoir », qui jusqu’ici avaient été préservés des avancées de l’automatisation. Cela est sur le point de changer…
Le choc de l’IA générative
Propulsée sur le devant de la scène avec le lancement de ChatGPT, l’IA générative a créé une véritable onde de choc pour les entreprises. Contrairement aux autres formes d’IA, dont la plupart étaient jusqu’ici conçues pour effectuer des tâches prédéfinies ou pour fournir des prédictions afin de faciliter la prise de décision, l’IA générative permet de produire des créations originales sous la forme de textes, d’images, de musiques, de scripts (lignes de code) ou même de vidéos, à partir d’un ensemble de données existant, en imitant des modèles ou styles préexistants afin de produire un contenu nouveau et cohérent.
D’après une étude de KPMG, 72 % des PDG américains considèrent l’investissement dans l’IA générative comme une priorité absolue, malgré les conditions économiques incertaines et les enjeux éthiques que suscite cette nouvelle branche de l’IA en matière de sécurité de l’emploi et de protection des données personnelles. De plus, 62 % des sondés s’attendent à voir un retour sur leurs investissements dans l’IA générative d’ici à cinq ans. Mais concrètement, quel est l’impact attendu de l’IA générative sur l’emploi ?
L’IA va-t-elle tuer l’emploi ?
Menace de chômage généralisé ou opportunité de se réinventer ? Toujours selon le rapport 2023 du Forum économique mondial sur l’avenir du travail (Future of Jobs Report 2023), l’intelligence artificielle devrait automatiser 42 % des tâches commerciales et administratives d’ici à 2027.
D’après une étude du cabinet britannique Evercore ISI, relayée par Harvard Business Review, presque tous les emplois sont ou seront impactés par l’IA d’une manière ou d’une autre. Toutefois, le remplacement généralisé des travailleurs humains par l’IA semble une perspective quasi impossible. En fait, la question n’est pas tant de savoir quels emplois risquent d’être détruits (remplacés) par l’IA générative, mais d’explorer la manière dont les nouvelles capacités « créatrices » de l’IA pourront renforcer diverses fonctions de l’entreprise, en fournissant des outils permettant d’améliorer la productivité des travailleurs, dont les capacités analytiques et cognitives resteront indispensables pour corriger et optimiser « manuellement » les propositions générées par l’IA.
Les consultants utilisant l’IA accomplissaient en moyenne 12 % de tâches en plus que le groupe de contrôle, et produisaient des résultats d’une qualité 40 % supérieure
D’après une étude de la Harvard Business School et du Boston Consulting Group sur le potentiel de ChatGPT pour des tâches réalistes, complexes et à forte intensité de connaissances, l’utilisation de l’outil d’OpenAI permettrait un gain de productivité notable : menée après de 758 consultants, l’étude montre que les consultants utilisant l’IA accomplissaient en moyenne 12 % de tâches en plus que le groupe de contrôle, et produisaient des résultats d’une qualité 40 % supérieure. Mais cette étude montre surtout que la compétence la plus importante à avoir, pour obtenir les meilleurs résultats, consiste à savoir déterminer quelles tâches peuvent être facilement accomplies à l’aide de l’IA générative, et quelles tâches n’entrent pas dans le champ des capacités actuelles de l’IA.
Les nouvelles perspectives ouvertes par l’IA
D’après Iavor Bojinov, chercheur et professeur en administration des entreprises à la Harvard Business School, l’automatisation de tâches telles que la prise de notes, la synthèse de documents ou encore la rédaction de messages personnalisés permettra aux professions du « savoir » de se concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée nécessitant de faire appel à des compétences exclusivement humaines, telles que l’interprétation de références implicites, l’utilisation de l’intelligence émotionnelle, la prise en compte de considérations morales et éthiques, ou encore l’exercice de la créativité et de l’innovation. Plutôt que de résister à l’IA, le chercheur invite plutôt les travailleurs à en explorer et en exploiter le potentiel, en y voyant non pas un concurrent, mais un outil précieux pour amplifier leurs capacités et leur productivité. Une posture proactive qui apparaît comme indispensable pour s’adapter aux évolutions inévitables du monde du travail.
Quels sont les secteurs émergents ou en croissance grâce à l’IA ?
La compréhension de ce que l’intelligence artificielle sait ou ne sait pas faire permet également de déterminer les secteurs d’activité (et, au sein de ces secteurs, les professions) les plus susceptibles d’être impactés par l’IA. Verdict ? Les fonctions les plus concernées sont les professions juridiques (45,2 % des emplois potentiellement impactés), les métiers liés à l’informatique et aux mathématiques (44,8 %), ainsi que les fonctions liées à l’administration des entreprises et la finance (44,6 %).
De manière générale, la plupart des technologies devraient avoir un impact positif net sur l’emploi au cours des cinq prochaines années, le nombre de postes créés dépassant le nombre de postes potentiellement détruits par l’IA générative, celle-ci se présentant plutôt comme un accélérateur de productivité que comme une solution de remplacement des travailleurs du secteur des services. Cette vision optimiste est confirmée par une récente note de l’Organisation internationale du travail sur les effets des dernières avancées de l’IA générative dans différents pays, qui suggère que la plupart des emplois ne seront que partiellement impactés par ces avancées et que celles-ci auront plutôt des répercussions positives en matière de qualité, de productivité et d’autonomie. En outre, les plateformes numériques, les applications, le e-commerce et le développement de technologies d’intelligence artificielle sont autant de secteurs émergents ou en pleine croissance qui génèreront d’importantes opportunités d’emploi.
Quels emplois d’avenir tireront parti de l’IA ?
Les nouveaux métiers créés ou renforcés par l’IA générative seront notamment les postes de développeur, de data scientist (spécialiste de la collecte et de l’analyse de données), d’analyste financier spécialisé en IA, de Prompt engineer (spécialisé dans la formulation de requêtes permettant d’exploiter au mieux les capacités des outils d’IA générative), mais aussi de Responsable éthique IA, dont le cœur de métier sera d’évaluer les risques éthiques liés à l’utilisation des nouveaux outils d’IA.
Mais au-delà de ces métiers entièrement ancrés dans l’intelligence artificielle, d’autres fonctions et emplois potentiellement « menacés » par l’IA générative pourraient également en tirer parti, à condition, pour les professionnels concernés, de se former et de s’adapter aux capacités puissantes de ces outils. C’est le cas des rédacteurs et traducteurs, des graphistes, des consultants web analytics, et de nombreuses autres professions pour lesquelles l’IA générative est susceptible de créer d’importants gains de temps et d’efficacité, en permettant à ces professionnels de concentrer leur énergie sur les volets analytiques et créatifs de leur métier.
Salesforce et l’IA : nouvelles fonctionnalités, nouveaux métiers
Salesforce, le leader mondial du CRM, a très vite intégré l’IA dans plusieurs de ses clouds et outils, notamment Einstein GPT, son outil d’IA générative spécifiquement conçu pour la gestion de la relation client.
L’innovation n’attend pas
Avec Einstein GPT, lancé en mars dernier, Salesforce propose un outil d’IA générative capable de produire à grande échelle des contenus entièrement personnalisés (campagnes d’emails, tableaux de bords, analyses des données), dans tous les clouds du CRM (Marketing Cloud, Sales Cloud, Commerce Cloud, Service Cloud…). Ce nouvel outil est issu de l’intégration de ChatGPT dans l’outil Einstein IA de Salesforce, lancé en 2016, qui a déjà été adopté par de très nombreuses organisations. Salesforce a également intégré ChatGPT à d’autres outils (Slack, Tableau), ainsi qu’aux dernières versions de ses clouds : Commerce GPT, Sales GPT, Marketing GPT, Service GPT.
Salesforce propose un outil d’IA générative capable de produire à grande échelle des contenus entièrement personnalisés
Conscient que l’adaptation aux dernières évolutions de l’IA n’est pas seulement une nécessité, mais aussi une incroyable opportunité pour créer plus de revenus et d’emplois, Salesforce a également lancé un fonds de 250 millions de dollars consacré à la recherche opérationnelle en matière d’IA générative, afin de contribuer au développement d’outils de plus en plus fiables et performants.
Les nouvelles opportunités d’emploi Salesforce créées par l’IA
Alors que la « Salesforce economy » devrait créer plus de 9 millions d’emplois d’ici à 2026 (dont plus de 200 000 en France), le premier CRM mondial a pris les devants face aux transformations profondes que promet d’entraîner l’IA sur le marché du travail, en y voyant une opportunité de réinventer ses métiers pour tirer parti des puissantes potentialités de l’IA.
Pratiquement tous les métiers Salesforce sont appelés à reposer de plus en plus sur l’IA générative, que Salesforce a intégrée à un grand nombre de ses outils et de ses clouds. Tous les professionnels des différents clouds de la plateforme (Service, Marketing, Commerce, Sales…) bénéficieront ainsi de nouvelles fonctionnalités fondées sur l’IA, qui leur permettront de renforcer leur productivité et leurs résultats.
Comment s’adapter et se préparer aux évolutions professionnelles créées par l’IA ?
Nous l’avons vu, les perspectives vertigineuses ouvertes par l’IA générative bouleversent déjà en profondeur le marché du travail, et cette tendance ne devrait que se renforcer au cours des années à venir. Plus que jamais, les entreprises doivent aujourd’hui s’adapter à ces évolutions, qui portent en elles d’incroyables opportunités (gains de productivité, augmentation de la qualité, création de nouveaux postes…).
Pour réussir cette adaptation aussi inévitable que prometteuse, une nouvelle étude de l’OCDE montre que face à l’évolution des besoins induite par l’IA, les principales mesures prises par les employeurs des secteurs financier et manufacturier sont, dans l’ordre, le renforcement des compétences (ou la reconversion) des salariés, l’achat de services auprès d’autres entreprises, ainsi que l’embauche de nouveaux salariés. La formation apparaît donc en premier chef pour répondre aux évolutions du marché.
Se former en continu : un impératif pour réussir
L’évolution technologique modifie les exigences professionnelles et crée de nouvelles demandes en compétences. Pour rester compétitif dans un environnement où l’IA redéfinit en permanence les processus, les métiers et les besoins en qualifications, la formation des collaborateurs devient un enjeu stratégique, non seulement pour s’adapter aux évolutions constantes, mais aussi pour anticiper les futurs usages et besoins.
A l’image du secteur de l’IA en général, Salesforce s’enrichit en permanence de nouveaux outils et de nouvelles fonctionnalités, dont la prise en main nécessite de se former en continu. Bien que des ressources gratuites soient disponibles en ligne via Trailhead, la plateforme de formation de Salesforce, elles ne permettent pas toujours une maîtrise exhaustive des différents outils et clouds du CRM. Cette lacune est encore plus flagrante lorsqu’il s’agit d’obtenir une certification officielle.
Alors, quelle stratégie adopter pour former efficacement ses équipes aux nouveaux outils et aux nouvelles fonctionnalités intégrant l’IA ? La formation auprès d’un organisme officiel agréé, comme ISDI, se présente comme la solution la plus efficace pour répondre aux besoins complexes et évolutifs liés au développement de l’IA générative, notamment au sein de l’écosystème Salesforce. Elle permet en effet de se former auprès d’instructeurs expérimentés, spécialistes de la plateforme et de ses dernières mises à jour, capables de délivrer un enseignement sur mesure, adapté à des besoins précis.
A propos d’ISDI
Leader de la formation aux outils de la transformation digitale et premier partenaire Salesforce officiel en France à proposer des formations agréées par le CRM n°1 du marché, ISDI propose des parcours officiels et des programmes sur mesure pour former vos équipes aux dernières versions des outils et fonctionnalités de la plateforme. Pour en savoir plus sur l’intégration de l’IA générative dans les solutions Salesforce et sur les formations disponibles pour en tirer le meilleur parti, n’hésitez pas à contacter notre équipe !
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